Comprendre la solitude pendant les fêtes

La période des fêtes : un miroir émotionnel puissant

Les fêtes de fin d’année sont souvent vécues comme un moment de joie partagée. Mais pour les personnes atteintes de cancer, elles peuvent faire ressurgir des sentiments d’isolement, de fatigue ou d’exclusion. La maladie bouleverse les repères : il peut être difficile de se projeter dans une ambiance festive quand on traverse un parcours de soins.

Les chiffres de l’isolement chez les patients

D’après le rapport de la Ligue contre le cancer, 1 personne malade sur 4 se sent isolée pendant son traitement . Ce sentiment est encore plus marqué en fin d’année, où les attentes sociales sont élevées. La solitude n’est pas seulement physique : elle peut être émotionnelle, même entouré de proches.

Quand l’entourage ne sait plus comment aider

L’entourage peut parfois s’éloigner, non par indifférence, mais par peur de mal faire, ou de ne pas trouver les bons mots. Ce silence, parfois perçu comme une absence, accentue le sentiment de solitude du patient.

S’outiller pour mieux vivre cette période

Écouter ses émotions sans culpabilité

La première étape consiste à accueillir ses ressentis, sans chercher à les nier. Se sentir triste, seul ou mélancolique est humain. En parler avec un proche, un soignant ou un psychologue permet souvent de prendre du recul.

Mettre en place des rituels personnels

Même en l’absence de grandes célébrations, il est possible de créer des instants chaleureux :

  • Préparer un repas simple mais réconfortant
  • Allumer une bougie en pensant à ses proches
  • Regarder un film qui apaise ou fait sourire
  • Écouter de la musique douce

Ces gestes simples permettent de réinvestir la période selon ses propres règles.

Utiliser les ressources disponibles

De nombreuses structures proposent un soutien pendant cette période :

  • Écoute Cancer de la Ligue contre le cancer : ligne gratuite 0 800 940 939
  • Bénévoles d’accompagnement à domicile ou à l’hôpital
  • Soins de support psychologiques, souvent accessibles dans les centres de soins

Ces aides sont là pour offrir une présence, une écoute, parfois même un moment de légèreté.

Recréer du lien malgré la distance

Oser demander, oser dire

Beaucoup de patients n’osent pas dire qu’ils se sentent seuls. Pourtant, exprimer son besoin à une amie, un voisin, un professionnel, peut permettre de créer une connexion réelle, même brève.

Exemple : « Les fêtes approchent, j’ai du mal à me projeter cette année. Est-ce qu’on pourrait prendre un café ensemble cette semaine ? »

Garder un lien, même virtuel

Les appels vidéo, les messages vocaux, les cartes envoyées peuvent briser l’isolement émotionnel. Même si ce n’est pas la même chose qu’une présence physique, cela permet de se sentir entouré.

Se tourner vers ceux qui comprennent vraiment

Les groupes de parole de patients, les forums modérés par des associations, ou les échanges avec d’anciens malades sont des espaces où l’on peut parler sans filtre, sans devoir tout expliquer. Ces échanges, souvent discrets mais puissants, permettent de retrouver une forme de résonance humaine.

Être atteint de cancer en fin d’année, c’est faire face à un double défi : celui de la maladie, et celui d’un moment socialement très chargé en émotions. Reconnaître sa solitude, s’autoriser à vivre cette période autrement, et activer les bons relais sont des moyens concrets pour traverser cette étape sans s’isoler davantage. Chaque lien, chaque parole, chaque geste compte. Vous n’êtes pas seul(e).

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