Prendre soin de soi, même en vacances
L’été est souvent synonyme de détente et de voyages. Mais lorsqu’on suit un traitement contre le cancer, l’idée de partir peut susciter de nombreuses interrogations, voire de l’inquiétude. Bonne nouvelle : avec une préparation adéquate et un dialogue étroit avec l’équipe médicale, il est tout à fait possible de s’offrir une parenthèse estivale en toute sécurité.
En parler avec son oncologue : une étape essentielle
Avant d’envisager un départ, le premier réflexe doit être de consulter son médecin. À l’Institut Gustave Roussy, les experts rappellent qu’il est généralement possible de partir en vacances durant un traitement, à condition de bien évaluer les risques et de prendre certaines précautions. Aucun traitement ne doit être modifié sans l’avis de l’équipe soignante.
Choisir une destination adaptée
Lorsque le feu vert est donné, il faut choisir un lieu de séjour compatible avec son état de santé. Certaines destinations très isolées peuvent poser problème en cas d’urgence ou pour assurer un suivi minimal (prise de sang, accès à un médecin ou une pharmacie). Il est recommandé de privilégier des endroits où les infrastructures médicales sont accessibles. En parallèle, les activités prévues doivent être adaptées à la fatigue, aux effets secondaires des traitements et aux contre-indications médicales éventuelles.
Attention au soleil et à la chaleur
Certains médicaments utilisés en oncologie rendent la peau photosensible. L’exposition au soleil doit donc être limitée. Il est fortement conseillé d’appliquer une crème solaire indice 50+, de porter des vêtements légers mais couvrants, un chapeau à larges bords et des lunettes de soleil. En période de forte chaleur, une hydratation régulière et abondante est indispensable pour éviter tout risque de déshydratation ou de malaise.
Partir à l’étranger : les points de vigilance
Si vous prévoyez de voyager hors de France, l’anticipation est encore plus cruciale. Il convient de :
- Prévoir une quantité suffisante de médicaments pour toute la durée du séjour, avec une marge de sécurité.
- Se renseigner sur la possibilité de réaliser des analyses ou des soins sur place.
- Souscrire une assurance santé incluant le rapatriement.
- Vérifier les recommandations vaccinales du pays visité : certains vaccins, comme celui contre la fièvre jaune, sont contre-indiqués en cas d’immunodépression.
Préparer son transport et ses documents
Certains traitements nécessitent une conservation à température contrôlée. Il faut alors prévoir une glacière ou un conditionnement isotherme lors des déplacements. De plus, les médicaments classés comme stupéfiants (notamment les opioïdes contre la douleur) doivent être accompagnés d’une ordonnance et d’un certificat médical en anglais lors du passage en douane.
Avant de partir, n’oubliez pas d’emporter :
- Vos ordonnances en cours.
- Un résumé de votre dossier médical.
- Si possible, une traduction de ces documents en anglais (ou dans la langue du pays visité).
Une pause bien méritée, à vivre sereinement
Partir en vacances pendant un traitement ne signifie pas ignorer sa maladie. Cela signifie avant tout prendre un temps pour soi, se ressourcer, retrouver un peu de normalité. Avec l’accord et les conseils de l’équipe médicale, cette pause peut être bénéfique sur le plan physique et psychologique.
Restez toujours à l’écoute de votre corps. En cas de fatigue ou de symptômes inhabituels, n’hésitez pas à ralentir, à vous reposer ou à solliciter un avis médical local. Et surtout, prévoyez un programme souple : les vacances doivent être synonymes de plaisir, pas de contrainte.