Le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France, mais aussi celui pour lequel les chances de guérison sont les plus élevées lorsqu’il est détecté à un stade précoce. C’est là que le dépistage prend toute son importance. Pourtant, de nombreuses femmes hésitent encore à faire une mammographie, par crainte ou par manque d’information.
Dans cet article, nous vous expliquons de manière simple et rassurante tout ce que vous devez savoir sur le dépistage du cancer du sein : à quel âge le commencer, comment il se déroule, pourquoi il est si important, et comment mieux l’aborder.
Pourquoi se faire dépister ?
Le dépistage permet de repérer un cancer avant même l’apparition des symptômes, ce qui augmente considérablement les chances de guérison. Lorsqu’ils sont diagnostiqués tôt, 9 cancers du sein sur 10 peuvent être guéris.
Détecté à un stade avancé, le traitement est souvent plus lourd, avec des conséquences importantes sur la qualité de vie. D’où l’importance d’un dépistage régulier, même en l’absence de symptômes.
À quel âge faut-il commencer le dépistage organisé ?
En France, le programme national de dépistage organisé recommande à toutes les femmes de 50 à 74 ans de réaliser une mammographie tous les deux ans. Cet examen est pris en charge à 100 % par l’Assurance Maladie, sans avance de frais.
Et pour les femmes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou des facteurs de risque particuliers, un suivi adapté peut être mis en place dès l’âge de 40 ans, voire avant. Il est important d’en parler avec votre médecin traitant ou votre gynécologue.
Comment se déroule une mammographie ?
La mammographie est une radiographie des seins réalisée par un radiologue. Elle se fait en général dans un centre de radiologie agréé pour le dépistage organisé.
En pratique :
- L’examen dure environ 15 à 20 minutes.
- Il peut être légèrement inconfortable mais n’est pas douloureux pour la plupart des femmes.
- Deux clichés sont réalisés par sein, et parfois un complément d’échographie est proposé.
- Les résultats sont lus par deux radiologues pour plus de fiabilité.
Et l’auto-examen des seins ?
L’auto-palpation ne remplace pas la mammographie, mais elle peut être un complément utile, notamment pour repérer une anomalie entre deux examens. Elle consiste à observer et palper ses seins une fois par mois, idéalement après les règles.
Si vous sentez une boule, remarquez un changement de la peau ou un écoulement anormal, parlez-en sans attendre à votre médecin. Dans la majorité des cas, il ne s’agit pas d’un cancer, mais il est toujours préférable de vérifier.
Dépistage et fausses idées : faisons le point
🔸 « Je suis en bonne santé, je n’ai pas besoin de dépistage. »
Faux. Le cancer du sein peut être asymptomatique pendant longtemps.
🔸 « Je suis trop jeune ou trop vieille. »
Le programme organisé concerne les femmes de 50 à 74 ans, mais un dépistage peut être proposé plus tôt si vous êtes à risque.
🔸 « La mammographie est dangereuse. »
Faux. Les doses de rayons utilisées sont très faibles. Le bénéfice du dépistage est largement supérieur au risque.
Que faire si on me détecte quelque chose ?
Recevoir un appel après un dépistage peut être source d’inquiétude. Mais attention : 80 % des anomalies détectées sont bénignes. Dans certains cas, des examens complémentaires (échographie, biopsie) seront proposés pour affiner le diagnostic.
S’il s’avère qu’un cancer est détecté, vous serez orientée rapidement vers une prise en charge adaptée, avec une équipe spécialisée en cancérologie.
Le dépistage, un geste simple qui peut sauver des vies
Prendre soin de soi, c’est aussi ne pas attendre l’apparition de symptômes pour agir. Le dépistage du cancer du sein est rapide, gratuit et efficace. Il peut sauver des vies, y compris la vôtre.
Parlez-en autour de vous, encouragez vos proches à se faire dépister. Ensemble, faisons reculer le cancer du sein.
À retenir :
- De 50 à 74 ans, une mammographie tous les deux ans est recommandée.
- En cas de doute ou d’antécédents, parlez-en à votre médecin dès 40 ans.
- L’auto-examen est utile mais ne remplace pas la mammographie.
- Le dépistage est totalement pris en charge par l’Assurance Maladie.