Elle peut être l’occasion d’un dialogue avec vos proches et/ou votre personne de confiance (voir encadré).
Même si envisager à l’avance cette situation peut être difficile, il est important d’y réfléchir et de faire connaître vos volontés.
Vos directives anticipées doivent être les plus personnalisées et précises possibles (c’est peut- être l’occasion de vous interroger sur ce qui est important pour vous en matière de soins) afin que le médecin puisse les respecter lors de la prise de décision.
Vous pouvez en parler avec votre médecin traitant ou l’équipe médicale vous prenant en charge dans notre cabinet, afin d’obtenir des précisions sur certains traitements. Si vous le souhaitez, les professionnels de santé sont à votre disposition pour vous accompagner dans la rédaction.
De plus, notre centre propose un formulaire de recueil des directives anticipées. Son utilisation n’est pas obligatoire, toutefois elle vous est recommandée afin de vous aider à exprimer vos idées le plus clairement possible.
Pour vous assurer que vos directives soient connues et respectées, vous pouvez :
– les remettre à votre oncologue ou au médecin généraliste assurant votre suivi oncologique au sein du cabinet. Vos directives seront intégrées à votre dossier informatisé afin que celles-ci puissent être consultées par l’équipe médicale si besoin était,
– les remettre à votre médecin traitant qui pourra également les intégrer à son dossier de suivi,
– en conserver un exemplaire sur vous,
– ou encore en confier un exemplaire à un de vos proches ou personne de confiance.
Face à un malade qui n’est plus capable d’exprimer ses volontés, les médecins sont tenus de chercher à savoir si des directives anticipées ont été rédigées.
En l’absence de directives anticipées, les médecins devront recueillir le témoignage de la personne de confiance ou, à défaut, tout autre témoignage de la famille ou des proches.
Le contenu de vos directives anticipées est libre, en revanche, vous ne pouvez pas :
Les directives anticipées prennent obligatoirement la forme d’un document écrit qui doit être daté et signé par vous-même. Elles doivent comporter :
A votre demande, un modèle de document peut vous être fourni lors de votre prise en charge au Cabinet.
Vous pouvez également rédiger vos directives anticipées sur papier libre. Si vous ne pouvez pas écrire vous-même, vous pouvez faire appel à deux témoins, dont votre personne de confiance (voir encadré), pour les rédiger à votre place.
Ces personnes doivent attester que ce document, rédigé par l’un d’entre eux ou par un tiers, exprime bien votre volonté. Elles doivent indiquer leur nom, prénom et qualité et leur attestation doit être jointe aux directives
anticipées.
Si vous êtes sous tutelle, vous pouvez rédiger des directives anticipées avec l’autorisation du juge ou du conseil de famille. Votre tuteur ne peut ni vous assister, ni vous représenter à cette occasion.
La durée de validité des directives anticipées est illimitée.
Il vous est cependant possible de les annuler ou de les modifier à tout moment et par tout moyen. Dans ce cas, seul le document le plus récent fait foi. Si vous souhaitez annuler ou modifier les directives et que vous n’êtes plus en mesure de le faire, il est également possible de faire appel à 2 témoins.
Les directives anticipées vous permettent, en votre qualité de patient, de faire connaître, si vous le souhaitez, vos volontés notamment sur la possibilité:
Ces directives s’imposent au médecin pour toute décision d’investigation, d’intervention ou de traitement, excepté dans les 2 cas suivants :
Dans ces cas là, le médecin doit rendre sa décision à l’issue d’une procédure collégiale inscrite dans le dossier médical. La décision de refus d’application des directives anticipées est portée à la connaissance de la personne de confiance ou, à défaut, de la famille ou des proches du patient.
Toute personne majeure qu’elle soit malade ou en bonne santé peut rédiger des directives anticipées.
La personne de confiance, c’est la personne que vous désignez pour être votre porte-parole auprès des professionnels de santé qui vous soignent et qui peut vous accompagner dans vos démarches et assister à vos entretiens médicaux. La personne de confiance ne doit pas être confondue avec la personne à prévenir, qui est alertée par téléphone en cas d’aggravation de votre état de santé.
Tout personne de l’entourage (parent, proche, médecin traitant) en qui vous avez confiance et qui accepte de jouer ce rôle peut être désignée personne de confiance.
Si vous ne l’avez pas déjà fait, et si vous le souhaitez, vous pouvez designer votre personne de confiance en vous rapprochant de votre médecin référent ou de son secrétariat afin que ses coordonnées puissent être inscrites dans votre dossier médical informatisé.