Bonjour Coralie, Peux-tu te présenter en quelques mots?

Coralie : Je m’appelle Coralie, je suis dosimétriste à Oncogard, à Nîmes.

Quelle est ta fonction au sein d’Oncogard ?

Coralie : Le métier de dosimétriste consiste principalement en la réalisation de plans de traitement en collaboration avec le médecin. Celui-ci nous donne la zone à irradier et les organes à protéger et moi, je trouve la meilleure façon d’irradier la zone.

Quel est ton parcours scolaire ?

Coralie :  Initialement j’ai commencé par une année de médecine pour entrer en école de kiné. Je me suis ensuite réorientée vers une licence de biologie, où j’ai passé 2 années.  J’ai souhaité poursuivre ma troisième année en licence professionnelle  “Dosimétrie et radioprotection” à Montbéliard. Je l’ai obtenue puis je suis entrée dans le monde du travail. 

Depuis combien d’années fais-tu ce métier ? 

Coralie : Cela va faire 6 ans.

Peux-tu nous raconter ta journée type ? 

Coralie : Lorsque j’arrive le matin, je prends connaissance de l’avancée de tous les dossiers et je priorise mon travail en fonction des urgences. 
Ensuite débute les dosimétries. 

Je dois continuellement suivre le planning du scanner car ce sont les patients que je vais retrouver dans mon travail. Je dois récupérer toutes les images pour que le médecin puisse ensuite dessiner les contours et les zones à irradier. 

Avec qui travailles-tu au quotidien? 

Coralie : Majoritairement, avec les physiciennes médicales. 

À la base, mon travail a été créé en partie pour déléguer des tâches de physiciennes. Aujourd’hui, le métier de dosimétriste devient un métier à part entière. 

On travaille beaucoup avec les médecins. Ils nous indiquent les zones à irradier.
Je travaille aussi avec les manipulateurs car entre la théorie et la pratique il y a un besoin de concertation. Il faut que cela soit fluide, il faut éviter de préparer un traitement avec trop de faisceaux d’irradiations différents afin d’éviter un temps de traitement trop long.

Il nous arrive parfois d’aider les manipulateurs à optimiser la position du patient sous la machine, ou à placer le tatouage comme il faut. C’est un travail d’équipe.

Et au quotidien, avez-vous des contacts avec d’autres types de personnes ?

Coralie : Non, pas vraiment.  Les seules personnes externes à l’institut avec qui nous pouvons être en contact, ce sont nos homologues travaillant dans d’autres instituts. Si le patient a déjà reçu un traitement dans un autre centre, on se met en lien avec le centre afin d’avoir l’historique de traitement.

Pourquoi as tu choisi ce métier ?

Coralie :  À la base, c’est dû au hasard. Je voulais un métier dans le secteur de la santé, j’y suis allé. Finalement, j’apprécie le fait d’aider les patients sans être en contact direct avec leur souffrance. C’est un travail de l’ombre, cela me convient bien.

Justement, qu’est ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

Coralie : La première chose, c’est que je me sens utile. J’aide les patients, c’est le plus important.

Ensuite, mon métier est toujours très différent. Selon le patient, la pathologie, ce n’est jamais pareil.  On part souvent d’une même base, et ensuite, les paramètres changent en fonction de la morphologie du patient. 

Quelles sont les difficultés liées à ton métier ?

Coralie : La première difficulté est que le métier de dosimétriste est nouveau et donc très peu reconnu à l’échelle nationale. Il n’y a pas de fiche type, personne ne fait exactement la même chose. Le temps que tout se mette en place, c’est long.
L’autre difficulté est liée au secteur d’activité. Ce n’est jamais facile de constater les méfaits du cancer.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ton métier?

Coralie : Il faut savoir faire preuve de logique et de patience.

Il faut savoir gérer sa frustration parfois, comme il existe une infinité de solutions possibles pour un traitement on ne peut pas toutes les tester, c’est pourquoi toutes les dosimétries sont vérifiées par une physicienne médicale afin de permettre un deuxième regard critique et d’évaluer s’il peut y avoir une meilleure solution. C’est un travail collaboratif.

Il faut aussi savoir faire preuve de compromis. C’est souvent le médecin qui tranche. 

Notre but est d’optimiser au maximum le ciblage des zones pour irradier les cellules cancéreuses en préservant les tissus sains.

S’il fallait résumer le métier en trois mots.

Coralie : Soin, Informatique et patience. 

Write a comment

Aller au contenu principal