Bonjour Julie, Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Julie : Je suis Julie, attachée de recherche clinique, je travaille au centre Oncogard depuis 15 ans.  Ma mission réside dans l’accompagnement des patients qui entrent dans un protocole de recherche clinique.

La recherche clinique, qu’est-ce que c’est ?

Julie : Il s’agit de faire progresser la médecine tout en faisant profiter les patients de traitements innovants. Cela peut porter sur une molécule déjà existante, soit dans le but d’améliorer sa galénique, soit pour la comparer à un autre potentiel meilleur traitement, ou évaluer ses bienfaits déjà reconnus mais sur une autre pathologie.

On fait le lien entre le patient, le médecin, la pharmacie, les infirmières, les secrétaires, et forcément le promoteur de l’étude afin de recueillir toutes les informations nécessaires à son bon déroulement.

Quel est ton parcours scolaire ?

Julie : J’ai fait une maîtrise de psycho clinique à l’époque suivi d’une formation privée d’un an sur Paris permettant d’exercer en tant qu’attachée de recherche clinique.

Peux-tu nous raconter ta journée type ?

Julie : J’ai plusieurs journées type… mais la principale concerne le suivi « de près » des patients présents dans un protocole de recherche.

Lorsqu’ils viennent au centre en consultation pré-cure, j’assiste à cette entrevue avec le médecin afin de recueillir le plus d’informations possibles sur les effets secondaires survenus depuis leur dernière visite.

Ces données vont m’aider à remplir ce qu’on appelle le CRF, c’est-à-dire un recueil d’informations sur le patient. Il permet de centraliser les effets secondaires, la biologie, les scanners, tous les traitements reçus etc… Tout ce qui peut nous être utile.

Certaines informations sont complétées par un questionnaire de qualité de vie que je leur donne afin de suivre aussi les résultats du traitement.

Je m’occupe ensuite d’éditer informatiquement toutes les informations recueillies sur chaque patient.

Il y a environ 300 patients en cours de protocole de recherche clinique à Oncogard.

Avec qui travailles-tu au quotidien ?

Julie : En premier lieu, les patients. En plus des consultations, il arrive souvent, au cours de ma journée, qu’ils me contactent, pour savoir si certains traitements ne sont pas contre-indiqués dans l’étude ou pour nous informer qu’il leur est arrivé tel ou tel effet…

En interne, à Oncogard, je suis en contact quotidiennement avec les médecins, les secrétaires, les infirmières et le personnel de la pharmacie.

Pourquoi as-tu choisi ce métier ?

Julie : J’ai toujours voulu travailler dans l’Oncologie. Mes parents étaient tous deux dans le secteur. C’était pour moi une évidence.

Vu que j’ai une tendance à l’hématophobie (peur du sang), je me suis dirigée vers le côté administratif de la santé avec comme même objectif : accompagner les patients et les aider au mieux.

J’ai hésité longtemps avec la psychologie en oncologie et puis voilà, je me suis dirigée vers la recherche clinique … Mais ma carrière n’est pas finie !

Justement, qu’est-ce que tu aimes le plus dans ton métier ?

Julie : Ma relation avec les patients.

J’aime ce que le patient nous renvoie de l’aide qu’on leur apporte.

J’essaie de rendre plus agréable leur traitement en leur simplifiant un maximum de choses avant, pendant et après le traitement.

Les patients reçoivent beaucoup d’informations, notamment durant les consultations avec le médecin. C’est souvent important de réexpliquer les démarches en sortant, pour être sûr qu’ils ne soient pas « perdus ».

Qu’est ce qui te donne le plus de satisfaction dans ton métier ?

Julie : Recevoir les remerciements d’un patient. Quand il nous dit que notre accompagnement l’a aidé dans cet épisode compliqué…

Quelles sont les difficultés liées à ton métier ?

Julie : La difficulté qu’on a dans le privé c’est de ne pas avoir de laboratoire d’analyse propre sur site. On est confronté à une difficulté géographique car toutes les analyses doivent-être faites au même endroit.

Un patient traité au CHU réalise toutes les analyses au sein même de l’établissement. Pour nous c’est plus compliqué. Ça peut être un frein pour pouvoir accéder à certaines études.

Quelles sont les qualités requises pour exercer ton métier ?

Julie : Je dirais qu’il faut être rigoureux, humain et sociable dans le sens : ne pas avoir peur d’aller vers les patients malgré leur souffrance et leur questionnement. Sans oublier l’adaptabilité car… aucune journée ne se déroule jamais comme prévu !!

S’il fallait résumer le métier en trois mots.

Julie : Progrès, accompagnement et espoir.

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